Sur le-media.fr : Radio Craponne – Jean-Pierre Langenieux, capitaine à bord
Une institution qui cartonne sur les ondes altiligériennes, c’est Radio Craponne, rescapée en pleine forme des premières « radios libres » du département
Radio Craponne et Jean-Pierre Langenieux : une histoire d’amour qui dure. L’idylle s’est nouée en 1983. Grâce à l’association des commerçants de Craponne-sur-Arzon qui a soutenu son démarrage, la radio associative a vu le jour, sur une idée de Jean-Pierre Langenieux.
Il faut se replonger dans la période. Après l’élection de François Mitterrand à la présidence de la République, en mai 1981, le bouillonnement culturel est à son comble. Les « radios libres » poussent comme des champignons dans tous les coins de France. « On est les vrais derniers des radios libres », assure Jean-Pierre Langenieux, président bénévole, entièrement dévoué à sa dulcinée exigeante depuis qu’il a pris sa retraite de garagiste. « Notre force, c’est qu’on n’a jamais dérogé à la règle de 81. On est une radio de proximité. On va sur le terrain. On fait des sons. C’est obligé de marcher en zone rurale. Ici, la radio, c’est un lien. On nous écoute de l’âge de 35 ans jusqu’au cercueil. »
Radio Craponne émet 7 jours sur 7, 24h/24h. Sa force : huit heures de direct. Des infos locales à partir de 7 h 30 : « On commence par lire les titres de La Tribune-Le Progrès, les pages locales aussi. Ce qui intéresse le plus nos auditeurs, c’est ce qui se passe dans leur village. Notre vocation n’est pas de hiérarchiser l’information ». On retrouve aussi une heure de musique country, car on est au pays du festival qui attire des milliers d’aficionados chaque été, ne l’oublions pas. Il y a encore quatre heures d’accordéon par jour : « Le piano à bretelles, c’est notre premier fond de commerce ». Et des jeux, des invités… Radio Craponne, c’est aussi douze heures de sports par semaine. Le dimanche, c’est « Le Café des sports » de 15 à 18 heures, avec un match commenté en direct. « Il y a aussi le car podium qu’on promène dans diverses manifestations. On fait tout. C’est artisanal. Moins qu’au début, bien sûr, quand on débarquait au petit-déjeuner chez les gens avec des croissants. »
Le budget s’élève à 100 000 euros, le fonds de soutien verse 40 000 euros. Deux salariés sont employés à temps complet, une secrétaire à mi-temps. Entre quinze et vingt bénévoles s’activent. « C’est fluctuant, les bénévoles. » Mais quand on évoque le passage de témoin, Jean-Pierre Langenieux soupire : « La relève, c’est pas facile. »
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